Le sexisme, un sujet toujours autant d’actualité !
«Pas besoin d’apprendre pour vous les filles puisque c’est un oral, investissez simplement dans une jupe courte si vous voulez votre année ». «Les femmes portent des jupes pour qu’on les regarde… qui porte une jupe aujourd’hui ? » Ces propos proférés par des professeur.e.s durant leurs cours ne sont qu’un exemple parmi des centaines recueillis, tous fondamentalement sexistes.
Fin janvier, nous avons en effet diffusé sur les réseaux sociaux un questionnaire anonyme afin d’esquisser un état des lieux sur la question du sexisme dans l’enseignement supérieur toulousain. L’AGEMP est effarée par le résultat. Loin d’être naïf.ve.s, nous savions que le cadre de l’enseignement supérieur, comme bien d’autres, était un terreau fertile pour le sexisme et ses diverses manifestations. Cependant, nous ne pouvions imaginer que ces dernières, décriées par des étudiant.e.s de toutes filières, étaient aussi prégnantes dans leur quotidien, et parfois il faut le dire violentes. Et il est d’autant plus surprenant que ce sexisme soit en grande partie exercé par les professeur.e.s. Détresses émotionnelles attribuées arbitrairement à des fluctuations hormonales, terrains de stage refusés uniquement en fonction du genre : voici quelques illustrations d’un sexisme auquel il est temps de mettre fin. L’Université se doit de forger l’esprit critique et non pas de perpétuer des croyances discriminatoires déjà bien enracinées dans les consciences individuelles et collectives. Il est important de rappeler également qu’elle se doit d’être émancipatrice et d’autonomiser les jeunes ; les chosifier en les réduisant à leur genre et sexualité va dans le sens inverse. Bien évidemment, nous ne généralisons pas. Néanmoins, il suffit qu’une minorité se livre épisodiquement à ce type de comportement pour contribuer à affermir ces stéréotypes. Il est inacceptable de la part de personnalités qui détiennent l’autorité de se sentir en liberté de dégrader publiquement par leurs commentaires des étudiant.e.s, même sous couvert “d’humour”. A l’heure ou les langues se délient, il est temps que l’université prenne ses responsabilités afin de permettre à chaque étudiant.e, d’être en capacité de réussir et de s’épanouir pleinement. C’est en se rendant compte de l’étendue du phénomène et de ses symptômes que l’on peut envisager des solutions.
La lutte contre les discriminations, notamment sexistes, est une des prérogatives de l’AGEMP ; elle ne peut déroger à cela et elle fait son identité. C’est pourquoi est organisée – du 5 au 9 mars – la semaine Egalité femme-homme, dans laquelle la parole prend une place centrale. C’est en effet en discutant sur le sujet, en s’exprimant, notamment à travers une table ronde et en témoignant via des murs d’expression, que l’on pourra saisir collectivement les enjeux et faire avancer les choses. Il paraît essentiel de pouvoir échanger avec les étudiant.e.s et les jeunes sur ces problématiques mais aussi sur les moyens d’actions possibles.
Lutter contre le sexisme n’est aucunement une fatalité, le combat n’est pas insurmontable ; mais il requiert l’implication de l’ensemble des actrices et des acteurs de la communauté. Le combat est collectif et l’AGEMP est prête à le relever.
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