Bilan de l’élection des représentants étudiants dans les conseils centraux (UT3)
Fin novembre 2017 avait lieu le renouvellement des élu.e.s centraux de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier. Les listes portées par l’AGEMP et le collectif E=MC2 se sont vues accorder la confiance des étudiant.e.s par leur vote.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : pour le Conseil d’Administration (CA), 66 % des suffrages exprimés fut en notre faveur ; 53,52 % le sont également pour le collège sciences de la Commission de Formation et de Vie Universitaire (CFVU) ainsi que 87,33% pour celui de la santé. Ainsi nous comptons parmi l’équipe de l’AGEMP-E=MC² 10 élu.e.s en CFVU sur 16 représentant.e.s et 4 élu.e.s en CA.
Ce résultat fut à la hauteur des espérances et des efforts fournis. Depuis sa création, en 2013, l’AGEMP se bat pour la défense des droits des étudiant.e.s au sein de l’Université et de la région toulousaine. Elle continue d’être majoritaire dans les différents conseils de l’UT3 – Paul Sabatier. Une fois de plus, ce résultat fut le fruit d’une longue mobilisation du réseau de l’AGEMP qui, pendant de nombreuses semaines précédant l’élection, a œuvré pour faire valoir son programme et son engagement au quotidien pour les étudiant.e.s.
Ce dernier se décline notamment en cinq grandes parties.
– La défense d’un service public d’enseignement gratuit et accessible à tout.e.s, dans un contexte de fusion des universités, nous nous opposons fermement à toute remise en cause de la qualité de l’enseignement et demandons de rehausser le budget de l’université.
– La garantie de l’égalité des étudiant.e.s et l’amélioration des conditions de vie et d’études nous nous engageons à lutter contre toute forme de sélection à l’accès universitaire, valoriser une réelle équité entre les formations, combattre les discriminations, optimiser les salles ou encore étendre les horaires d’ouverture des bibliothèques universitaires.
– En outre, il est important pour l’AGEMP de soutenir l’initiative étudiante et l’engagement, notamment en relayant correctement aux étudiant.e.s le fait qu’ils ont désormais la possibilité de valider des compétences et d’obtenir des crédits ECTS par le biais de leur engagement associatif. Il est nécessaire de favoriser les rencontres sportives, culturelles et les activités associatives permettant de rassembler différents types de population étudiante et de créer une émulation amenant à la cohésion.
– Enfin, nous nous devons d’être en adéquation à notre époque et l’enseignement se doit d’être adapté à cette dernière. L’innovation pédagogique doit être valorisée et développée, notamment via le numérique. En effet, l’université pourrait proposer aux étudiant.e.s des cours écrits ou en vidéos en amont pour que l’enseignant puisse répondre aux questions et approfondir certaines notions durant les heures en présentiel.
Ces éléments ne sont que des exemples parmi d’autres qui constituent et constitueront nos actions au sein des différents conseils pour ces deux ans de mandat. Cela sera particulièrement facilité par le fait que le 23 janvier 2018, deux des étudiant.e.s de nos liste, Maxime Tournier et Gaëlle Ibanez, ont été élu en tant que vice-président.e.s étudiant.e.s. Mandat.é.e.s au sein du Conseil Académique, il·elle·s auront notamment la tâche de composer une passerelle entre l’administration, les étudiant.e.s, les associations et les syndicats.
Gaëlle Ibanez et Maxime Tournier
Le rôle de cette nouvelle équipe d’élu.e.s est fondamental, d’autant plus compte tenu de cette année universitaire qui connaît de grands bouleversements.
Actuellement, le climat universitaire toulousain est tourné vers la reconquête de L’IDEX. Cette dernière est une subvention versée par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche dont le but est de valoriser les initiatives d’excellences développées par les universités ; la finalité étant pour elles d’augmenter leur rayonnement international. En conséquence, L’UT2 – Jean Jaurès et l’UT3 – Paul Sabatier sont vouées à perdre leur personnalité morale pour atteindre l’objectif d’obtention de l’IDEX. Dans cette perspective, notre équipe défendra les droits des étudiant.e.s susceptibles d’être lésés par cette ce regroupement d’établissement.
Il est en outre primordial pour l’AGEMP de rappeler que tout.e.s les étudiant.e.s doivent avoir la possibilité d’accéder aux formations du supérieur. Ce droit irrévocable pourra être mis à mal par les universités dans l’application de la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants. Nos élu.e.s sont d’autant plus vigilant autour des attendus concernant les filières en tension (STAPS, Psychologie, Biologie, Économie-Gestion) et leur accès.
Cette situation académique comporte donc de nombreux points de vigilance ; l’AGEMP se doit plus que jamais d’assumer son rôle et de défendre les intérêts des étudiant.e.s.