Rentrée étudiante 2015 : le premier indicateur de l’AGEMP
La semaine dernière, la FAGE sortait son 13eme indicateur du coût de la rentrée. Pour voir plus clair sur les charges qui pèsent sur les étudiants en septembre, l’AGEMP publie l’indicateur du coût de la rentrée à Toulouse, calculé selon les mêmes méthodes que la FAGE.
Les chiffres de la rentrée 2015
En 2015, les frais de la vie courante, mensuels et récurrents, s’élèveront en moyenne à 1050.81 € par mois. Les frais spécifiques de rentrée atteignent en moyenne 1192.58€. Un étudiant à Toulouse déboursera en moyenne 2243.39€ en septembre.
A Toulouse, les prix liés au logement sont au dessus des moyennes nationales en province révélées par la FAGE. Un coût important qui met en lumière la nécessité de mettre un place un réel encadrement des loyers à l’instar de la ville de Paris. Si logement coûte cher à Toulouse, ce n’est pas le cas des transports notamment grâce aux tarifs mis en place il y a quelques années à 10€ par mois pour les moins de 26 ans. Ce tarif remis en cause ces derniers temps est pourtant un atout pour la ville de Toulouse dans l’accueil et l’amélioration des conditions de vie des étudiants. Au final, Toulouse se trouve dans la moyenne des coût de la rentrée observer en province.
Cette année, et pour la première fois depuis 13 ans que la FAGE publie son indicateur, le coût de la rentrée est en baisse. Selon la FAGE, cela s’est rendu possible grâce aux mesures récentes comme l’encadrement des frais d’agence, le gel des frais d’inscription… Si l’enveloppe que devront consacrer les étudiants à la prochaine rentrée est en légère diminution par rapport à 2014 (-5.50% en province), les frais de la vie courante ne diminuent pas et les inégalités se creusent. En 2015, un étudiant sur deux devra se salarier pendant l’année. Pire, un étudiant sur quatre environ, aura à exercer une activité sans lien avec sa formation et fortement concurrente à ses études.
Les aides sociales : des étudiants à la marge du système
Si les aides sociales mises en place permettent aux étudiants de suivre leurs études, d’accéder au logement ou encore de payer leurs loyers, certains étudiants restent encore à la marge du système. C’est le cas notamment des étudiants issus des classes moyennes, considérés à tord comme “trop riches” pour toucher suffisamment d’aides sociales mais dont la situation ne suffit à suivre correctement des études. Ces étudiants sont souvent les premiers à se salarier pour financer leurs études ou à quitter les bancs de l’Université.
Autre catégorie d’étudiants à la marge des aides sociales, les étudiants issus des filières sanitaires et sociales. En effet, si pour les étudiants les aides sociales directes sont gérées par le CROUS, c’est la région qui a la charge de certaines filières depuis 2004. Cette gestion régionale est responsable de nombreuses disparités. En Midi-Pyrénées, ces inégalités de traitement peuvent aller jusqu’à 1665€ de différence.
Agir sur la rentrée : ce que veulent les étudiants
>>> Agir sur le coût de la vie étudiante à Toulouse
Conserver la tarification jeune pour les services de transport
Mettre en place l’encadrement des loyers, notamment pour les petites surfaces
>>> Garantir l’égalité des droits
Aligner les bourses de la région sur les bourses du CROUS
>>> Agir pour un système d’aides sociales rénové, efficace et juste
Revaloriser dès septembre chaque échelon des bourses du C.R.O.U.S
Étendre substantiellement le nombre de bénéficiaires de l’échelon 0bis
Doter le réseau des oeuvres d’un budget revalorisé, notamment en faveur de la restauration
et du logement
>>> Avancer vers l’intégration universitaires des formations
Rendre effective la disposition prévoyant la co-tutelle de chaque formation du supérieur
Favoriser la dynamique d’intégration universitaire des formations
Réunir l’ensemble des établissements et des formations au sein des regroupement