Les étudiants, grands oubliés du CESER
Il y a quinze jours sortait l’arrêté préfectoral fixant les organisations présentes au Conseil Economique Social et Environnemental Régional de Midi-Pyrénées. Ces organisations, choisies par le préfet de région, se doivent d’être représentatives de la population de la région Midi- Pyrénées pour alimenter les débats et rendre des avis éclairés et pragmatiques. Hier, ce sont les personnes représentant ces organisations et les personnalités qualifiées qui étaient nommées par le préfet.
Quelle ne fut pas notre surprise, alors que la région Midi-Pyrénées rayonne des quelque 100 000 étudiants, qu’aucune organisation étudiante ne fasse partie des organisations retenues, alors même que les jeunes représentent une grande partie de la population.
Quand le préfet s’enrhume ce sont les étudiants qui toussent.
L’AGEMP regrette l’amalgame fait, une fois de plus, entre organisation de jeunesse et organisation de jeunes. En effet, beaucoup d’organisations ne laissent pas de place en leur sein pour les jeunes et n’ont de « jeunesse » que le nom.
L’AGEMP, en tant que représentante de cette jeunesse qui veut s’engager, qui s’intéresse à la chose publique, ne peut que déplorer le manque d’intérêt et de considération pour les jeunes et les étudiants.
Le gouvernement avait pourtant fait de la jeunesse sa priorité, notamment via un décret du 27 juin 2013 demandant une féminisation et un rajeunissement des CESER. Cette jeunesse se pose aujourd’hui des questions : quelles sont les raisons de l’absence de représentant étudiant au sein du CESER ? Qu’en est-il de l’effectivité de la demande de rajeunissement, alors même que la demande de féminisation n’a pas été respectée ? En effet, sur la totalité des personnes choisies, moins d’un conseiller sur trois est une femme. Aujourd’hui, ce sont des réponses que nous voulons.
A l’heure ou de plus en plus de jeunes se réfugient dans les extrêmes, pensant trouver les réponses face à des oreilles trop peu attentives, il est dommage de voir que la gérontocratie a, ironie du sort, l’avenir devant elle.